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une guerre ; que le plus lâche le peut ; mais qu’il ne l’est pas d’y mettre fin ; que l’aggresseur n’en est pas toujours le maître, & qu’elle ne se termine qu’au gré du vainqueur ; qu’il consultât son propre intérêt & celui de ses Etats, & qu’il ne fît point une alliance funeste de sa fortune qui étoit floirssante, avec celle d’un Prince déja perdu. Le Roi répondit avec modération : Qu’il souhaitoit la paix, mais qu’il avoit compassion de l’état de Jugurtha ; que, si on vouloit aussi la faire avec ce Prince infortune, tout seroit bientôt d’accord. Métellus, sur cette réponse, envoie faire des propositions. Bocchus en approuve une partie, en rejette d’autres. Ainsi, comme l’avoit desiré le Proconsul, le temps s’écoula en négociations, sans que l’on commençât la guerre.