Bretaigne, les Chiens de Flandres, etc. d’autres enfin pour quelque commerce, fabrique ou manufacture, comme l’Equarlate de Gant, le Camelin de Cambrai, le Bleou d’Abevile, les Coteaux de Pierregort, le Coivre de Dinant, le Fer de l’Aigle, les Coupes d’argent de Tors, la Toile de Borgoigne, les Tapis de Rains, l’Estamine de Verdelai (Vezelai,) etc.
Des Maisons illustres, des Hommes célèbres ont également donné lieu à des proverbes. Nous avons jugé à propos de conserver à leurs descendants ces preuves glorieuses des vertus et des exploits de leurs pères. Brantôme, Cap. Fr. T. 2, après le récit de la mort de M. de Termes, ajoute : On disoit de lui en Piedmont, Sagesse de Termes, et hardiesse d’Aussun : l’Espagnol de même en disoit autant : Dieu nous garde de la sagesse de M. de Termes et de la prouesse du Sieur d’Aussun, qu’on tenoit dès ce temps-là un très-vaillant et fort hardy et hazardeux Capitaine, p. 217 et 218. On avoit anciennement un autre proverbe ou dicton appellé Vaudeville, qui ne fait pas moins d’honneur à six Maisons illustres du Dauphiné, Arces, Varces, Granges et Comiers : Tel les regarde qui ne les ose toucher ; mais garde la queue des Berengers et des Alemans : (Expilly, Annotat, sur l’hist. du Chevalier Bayard.) Il n’est presqu’aucune de nos Provinces qui ne nous fournisse quelques uns de ces dictons que nous nous ferons un plaisir de rapporter.
Les mots qui composent les différents articles de ce Glossaire n’ont pas tous une orthographe fixe et décidée. Il n’est pas rare que le même mot se trouve écrit de plus de huit ou dix façons différentes. Ces variations se rencontrent dans le même siècle, dans la même Province, dans le même Auteur, souvent en grand nombre dans la même page. Quelquefois, à l’aide de l’étymologie et par analogie, on peut discerner quelle est la vraie orthographe ; mais assez communément la critique est en défaut. Alors il seroit impossible d’asseoir son jugement, sans s’exposer à de lourdes méprises. D’ailleurs si nous nous déterminions pour une de ces orthographes par préférence, et sans faire mention des autres, le Lecteur qui chercheroit le mot sous une orthographe différente, allant consul-