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Jean Benac, A S. Marthe


De te louer, comme sont quelques uns,
Je n’ay voulu, quoy que l'eusse bien fait:
Car c’est user d’arguments trop communs,
Donnants subside à un Oeuvre imperfaict.
Ton escript est de soy assés perfaict,
Cogneu sortir d’un Esprit tresinsigne.
Quel est le dire, on l’apperceoit au faict.
A un bon Vin, il ne fault point d’enseigne.


A. de Villeneufve, à la Ville
de Poitiers, fur le de-
partement,
de S. Marthe.


Si tu sçavois, ò Ville de Poictiers,
Ce que tu as en un moment perdu:
Tu te mettrois en effort voluntiers,
A celle fin que te fust tost rendu.
Ton Honneur as, et ton Salut vendu,
Changeant le tien, à un Sot estranger:
Si tu avois ton vray bien entendu,
Hélas, qu’amair te seroit le changer.


Charles du Puy, à Madamoiselle
Beringue, l'Amye de Mon-
sieur de S. Marthe.