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Qu’esmerveillés tes Amys apperçoys,
Que de si peu n'auront contentement:
Car tu ferois beaucoup plus haultement
Quand tu vouldrois, en troys aultres langaiges:
Mais tu ne veulx, pour le commencement,
Mettre en avant que tes petits ouvraiges.


Jean Roboam, au Lecteur.
Du Livre de S. Marthe.


Pour bien parler en facunde éloquence,
Et pour avoir quelque bonne sentence,
(Amy lecteur) il ne te fault ensuivre
Celuy, qui est tout assotté, et yvre
De sots propos, et hors de cognoissance,


Tu doibs plus tost (ainsi comme je pense)
En faicts, en dicts, et profonde science,
Le bon Auteur, lire, guarder, et suivre,

Pour bien parler.


Si tu veulx donq avoir la jouissance,
De l'ornement du langaige de France:
Proffit auras, si tu lys le beau livre,
Que maintenant Saincte Marthe te livre:
Là tu verras, l'Art et grande excellence,

Pour bien parler.