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mon expédition de Lausanne en 1837-1838, où je fais Port-Royal et le bâtis entièrement, sauf à ne le publier qu’avec lenteur. C’est ma première campagne comme professeur.

En 1848, je fais ma campagne de Liège (de Sambre-et-Meuse, comme me le disait Quinet assez gaîment), ma seconde comme professeur : de là sortent Chateaubriand et son Groupe, publié plus tard.

En 1849, j’entreprends ma campagne des lundis au Constitutionnel, trois années, et je la continue un peu moins vivement depuis, au Moniteur, pendant huit années.

Elle est coupée par ma tentative de professorat au Collège de France, une triste campagne où je suis empêché, dès le début, par la violence matérielle : il en sort pourtant mon Étude sur Virgile.

Je répare cette campagne manquée, par quatre années de professorat à l’École normale ; mais ç’a été une entreprise toute à huis clos, quoique très-active. Je n’en ai rien tiré jusqu’ici (ou très-peu) pour le public.

Je recommence, en septembre 1861, plus activement que jamais, une campagne de lundis au Constitutionnel, en tâchant de donner à celle-ci un caractère un peu différent de l’ancienne. – En Avant : un dernier coup de collier ; en Avant !

Toutes ces campagnes et expéditions littéraires veulent être jugées en elles-mêmes et comme formant des touts différents. »

FIN DU SECOND VOLUME.