Page:Sainte-Beuve - Portraits contemporains, t1, 1869.djvu/256

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. DE LA MENNAIS.

1836.
— Affaires de Rome. —

«… Je regarde donc et je désire qu’on regarde ce court écrit comme destiné à clore la série de ceux que j’ai publiés depuis vingt-cinq ans. J’ai désormais des devoirs plus simples et plus clairs ; le reste de ma vie sera, je l’espère, consacré à les remplir, selon la mesure de mes forces… Qu’on ne s’y trompe pas, le monde a changé : il est las des querelles dogmatiques. » Telle est la déclaration formelle que M. de La Mennais exprime aux dernières pages de ce livre ; les termes seuls dans lesquels elle est conçue montrent assez que, si le nouvel écrit est destiné à clore la série de ceux que l’auteur a publiés à partir des Réflexions sur l’État de l’Église, datant de 1808, il ne leur ressemble ni par les principes ni par le ton, et que, sinon pour le sujet et la matière, du moins dans les pensées et les conclusions, il se rattache déjà à cette série d’écrits futurs que nous promet l’illustre auteur. Singulière énergie, révolution individuelle à jamais