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II


Suite des Écoles. — Physionomie morale. — Des livres classiques de Port-Royal ; liste des principaux. — Caractère littéraire de l’enseignement. — Idée d’un Cours d’études. — Le latin et le grec. — Rôle exact de ces Messieurs. — Quelques critiques après l’éloge. — Le Père Labbe. — Le Père Vavassor. — Côté faible et défauts.


J’ai cherché à bien définir ce qu’avaient été les Petites Écoles, plutôt encore qu’à montrer ce qu’elles seraient devenues. Il existe d’Arnauld un Règlement des Études dans les Lettres humaines[1] qui peut indiquer en quel sens plus littéraire il y aurait eu développement naturel, si le temps ne leur avait pas été refusé. Mais je ne pense point, comme les Éditeurs des Œuvres d’Arnauld, que ce Mémoire ait été composé pour les Petites Écoles ; il dut l’être plus tard, et à la demande de quelque professeur de l’Université, qui aura eu recours aux lumières du savant docteur. À Port-Royal les choses restèrent toujours plus restreintes ; on eut des précepteurs plus encore que des professeurs. Les classes se réduisirent à cinq ou six enfants à la campagne, sous un maître

  1. Au tome XLIe des Œuvres d’Arnauld, 1780.