III
Assez de prélude ; assez faire la part de ce que j’ai appelé les trois quarts de Montaigne : reste le dernier quart, le centre de la place, à pénétrer. J’irai hardiment. Pascal et les hommes de Port-Royal, en étant si décidés, si durs, et quelques-uns (je l’ai regretté) si violents de ton, contre Montaigne sur le chapitre de la religion, ne l’ont pourtant pas calomnié. Quelle que soit en lui la part naïve, oublieuse et entraînée, il y a l’arrière-fond réfléchi et voulu, qui donne à tout un sens et en fait comme une amorce. Tout ce qui se pouvait donc remuer, chez ces hommes religieux, d’inimitié et d’effroi contre la nature ainsi repeinte, contre ce perpétuel paganisme sous main adoré, s’est aussitôt rassemblé sur Montaigne, une fois sa pointe aperçue, et y a déchargé les tonnerres. La méthode de celui-ci, aux endroits qui l’ont décelé, peut se qualifier à bon