Page:Sainte-Beuve - Port-Royal, t2, 1878.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XII


Du livre de la Fréquente Communion. — Son origine. — Effet produit. — Arnauld réformateur en style théologique. — Incomplet comme écrivain ; excès logique, — Pourquoi on ne le lit plus. — De la doctrine de la Fréquente Communion. — Parallèle de saint Charles Borromée et de saint François de Sales. — Sermons du Père Nouet. — Amende honorable. — Le Père Petau ; Raconis ; M. le Prince. — Ordre de départ d’Arnauld pour Rome. — Sa retraite. — M. Bourgeois, député près le Saint-Office. — Absolution de la Fréquente Communion. — Triomphe des doctrines ; Bourdaloue sur le petit nombre des Élus.


Avant de revenir pourtant au fil de notre récit, de reprendre l’histoire même de Port-Royal, tant du monastère que des solitaires, et le détail des derniers mois que vécut M. de Saint-Cyran, j’ai encore à considérer un ouvrage qui suivit de près et appuya celui de Jansénius, qui en fut comme le manifeste pratique et d’application en France, — le livre de la Fréquente Communion que M. de Saint-Cyran prisonnier suscita de la plume d’Arnauld, et qui, paraissant peu après sa délivrance ( en août 1643), lui fut comme une consolation puissante dans ses derniers moments.

Ce livre, en effet, détermina comme une révolution