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NOTES ET SONNETS

faisant comme suite aux Pensées d’août



Tous sont divers, et tous furent vrais un moment
André Chénier.


SONNETS


I

DE BALLAIGUES À ORBE, JURA


14 octobre.


Sur ce large versant, au dernier ciel d’automne,
Les arbres étagés mêlent à mes regards
Les couleurs du déclin dans leurs mille hasards,
Chacun différemment effeuillant sa couronne :

L’un, pâle et jaunissant ; amplement s’abandonne ;
L’autre, au bois nu, mais vert, semble au matin de mars ;