Près du chemin gravi, bordé de fin herbage,
Oh ! qui n’aime à tomber d’un cœur reconnaissant ?
Qui ne s’y coucherait délassé, se berçant
Aux propos entre amis, ou seul, au cri sauvage
Du faucon, près de là perdu dans le nuage,
— Nuage du matin, et qui bientôt descend ?
Mais, le corps étendu, n’oublions pas que l’âme,
De même que l’oiseau monte sans agiter
Son aile, ou qu’au torrent, sans fatiguer sa rame,
Le poisson sait tout droit en flèche remonter,
— L’âme (la foi l’aidant et les grâces propices)
Peut monter son air pur, ses torrents, ses délices !
II
LA CABANE DU HIGHLANDER
Elle est bâtie en terre, et la sauvage fleur
Orne un faîte croulant ; toiture mal fermée,
Il en sort, le matin, une lente fumée,
(Voyez) belle au soleil, blanche et torse en vapeur !
Le clair ruisseau des monts coule auprès ; n’ayez peur
D’approcher comme lui ; quand l’âme est bien formée,
On est humble, on se sait, pauvre race, semée
Aux rocs, aux durs sentiers, partout ou vit un cœur !