Sa voix se fondait toute en pleurs mélodieux,
Qui, tombés en mon cœur, éteignaient l’espérance !
Le lendemain un autre avait reçu sa foi.
Par le vœu de ta mère à l’autel emmenée,
Fille tendre et pieuse, épouse résignée,
Sois heureuse par lui, sois heureuse sans moi !
Mais que je puisse au moins me rappeler tes charmes ;
Que de ton souvenir l’éclat mystérieux
Descende quelquefois au milieu de mes larmes,
Comme un rayon de lune, un bel Ange des cieux !
Qu’en silence adorant ta mémoire si chère,
Je l’invoque en mes jours de faiblesse et d’ennui ;
Tel en sa sœur aînée un frère cherche appui,
Tel un fils orphelin appelle encor sa mère.
À LA RIME
Rime, qui donnes leurs sons
Aux chansons,
Rime, l’unique harmonie
Du vers, qui, sans tes accents,
Frémissants,
Serait muet au génie ;