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2 NOUVEAUX LÜNDIS.

actuelles vicissitudes, quoiqu’il semble qu’en littérature et enumorale des ‘choses ne se massent point comme’dans’la’science propremenfldite et que ‘ce soit toujours à recommencer, je pense toutefois qu’il y a, dans cet ordre d’observations aussi, de certaines conclusions acquises et démontrées sur lesquelles il n’y a pas lieu pour les bons esprits à revenir. La science morale, bien comprise, ’bien appliquée aux individus, a, comme toutes les sciences, ses jugements définitifs et ses résultats.

Commenten douter, lorsqu’on a étudié à fond le sujet si, complexe, si brillant, si coloré, qui s’appelle Chateaubriand ? On possède, .à spniégard, tous les moyens Œinvestigation et de connaissance. Je reviendrai tout à l’heure, avec plus de détail, sur l’ensemble des conditions qui me semblent à réunir pour aborder avec avantage de tels problèmes biographiques ; mais, en ce qui est de Chateaubriand, l’auteur d’abord s’est peint lui-même, s’est analysé en tous sens dans des portraits de jeunesse ; il s’est réfléchi et projeté à tout moment‘ "dans "ceurmême de ses écritsfsubséquents qui, par le-sujet, auraient dtrêtre‘ l€J1110Î11S’p€l’SOH11€lS ; ils’est, ‘dans sa’vieillessegraconté ride‘. nouveanæeït avec toutes isortes ‘de variations dans des ‘Mémoires dits iïûutre-TombefSa vie ‘publique, atout en ‘dehors zet pleine d’excitation, «a, durant de.longuesannéesgfait sortir aux yeux de la France ‘et ‘du monde ‘GDLÎGTÏCGFtains défaussiez certaines dispositions intérieures, dont ses amis seuls=avaientljusqu’alors’lefsecret : toutes ses humeurs ses splendeurs de bileet ses-àcretés de sur» 1 ‘au