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constances connues deesa vie, de rassembler autour de lui ‘toutes ses sources erses origines littéraires, d’indiquer toules les «fleurs ‘où {il «est alléÏbtx-tiner, toutes les ruches où*il est allé piller-son miehUn jeune adm-irateur dé Chénier s’est de bonnelheurevoué.à cette

tâche qui suppose une loiété toute filiale et qui apporte avec elle bien des délices. M. Becq deFouquières, jeune officier, avait conçu cette idée ‘d’homme de goût et —d’érudit dans le temps où, « un "André Chénier IÎX la main, il trompait les ‘longues oisivetés ‘de lavvie militaire n ; devenu libre, il tslest empressé ‘de ‘SCTIIGÎÜËGIÏI —l’œuvre, et, d’abord, de» se petirvoir.de tous les instruments indispensables à ‘l’exécution, ‘parmi lesquels il

faut compter au- premier ‘rang une connaissance des plus fines de ‘lalangue grecque."Pourreconnaître, sansen laisser échapper aucune, toutes les imitations d’André Chénier, il a dù commencer par lire tous les poètes grecs.et la plupart des poëtes latins : savez-vousque le cheminvvatztzbien le b ut ? Il ne s’en est pas tenu là : recherches, questions, renseignements glanés de toutes parts, "il n’a rien négligé, et il nous arrive aujour d’hui avec une édition-modèle qui réalise pour le

dernières date.des classiques ce que d’autres entre-prennent et exécutent en ce même moment avec unzèle égal, mais non pas plus heureux, pour les grands écrivains du xvn° siècle. L’André Chénier et leMal=herbe, dans leurs deux éditions critiques, ‘paraissent à la lois : les deux chefs d’école ont lesmêmes honneurs. Quede choses M. B. de Fouqtrières nous apprend

« dans un sujet sur lequel on croyait tout savoir ! Que de