Page:Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, tome 3.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Lundi 15 septembre 1862.


CHARLES-QUINT APRÈS SON ABDICATION,
AU MONASTÈRE DE SAINT-JUST[1].


En repassant l’autre jour en idée les abdications forcées ou volontaires de rois et d’empereurs, j’ai été naturellement amené à penser à Charles-Quint, le plus mémorable exemple que l’histoire nous offre antérieurement à notre temps, et un simple coup d’œil m’a fait apercevoir à quel degré de précision et d’intérêt les travaux récents ont porté l’examen et l’exposé de ce curieux épisode. L’histoire de Charles-Quint tout entière, dont Robertson semblait avoir élevé le monument définitif, a été renouvelée de nos jours par la connaissance directe des sources et des papiers d’État contenus

  1. Charles-Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste, par M. Mignet ; 1 vol. in-8o, cinquième édition 1862 ; — Retraite et mort de Charles-Quint au monastère de Yuste, lettres inédites, tirées des archives de Simancas, et publiées par M. Gachard, archiviste général du royaume de Belgique ; 2 vol. in-8o, Bruxelles, 1854, 1855.