Page:Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, tome 1.djvu/390

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Lundi 20 janvier 1862.


DES PROCHAINES
ÉLECTIONS DE L’ACADÉMIE.




L’Académie française a le privilége d’occuper beaucoup le public et par ses séances de réception et par les élections qui les précèdent et les promettent longtemps à l’avance. Depuis quelques mois, un académicien ne peut aller dans le monde sans être assailli de questions : « Qui allez-vous nommer ? Quels sont les candidats ? Lequel a le plus de chances ? » Les journaux qui s’occupent de ces choix, et ceux même qui le font à bonne intention, sont, en général, assez inexactement informés. Je suis donc tenté, puisque j’ai si fréquemment la parole, de la prendre cette fois pour répondre de mon mieux à ces nombreuses questions et pour discourir devant le public, avec une liberté décente, sur ce sujet et sur d’autres qui y touchent de près. Je n’oublierai ni que je suis académicien, ni que je suis journaliste, et