Page:Sainte-Beuve - Nouveaux lundis, tome 1.djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Lundi 18 novembre 1861.


CORRESPONDANCE DE BÉRANGER,
recueillie
PAR M. PAUL BOITEAU.

suite et fin.


Je n’aime pas les portraits de convention ; le public les aime assez : il est toujours délicat de déranger un de ces portraits tels qu’il les a vus et tels qu’il les veut ; il semble qu’en y remettant les verrues et les taches, on ait dessein de le salir et de l’outrager. J’en ai fait l’épreuve à propos de Chateaubriand ; je la refais à propos de Béranger. Tranquillisez-vous, ne vous fàchez pas ! on ne prétend rien ôter que de faux, on ne veut y remettre que la vérité de la physionomie et l’entière ressemblance.

Remarquez que nous sommes entré deux feux, — entre deux types contraires. D’un côté, nous avons un