Il y a une injustice à réparer ; c’est au sujet de la Correspondance de Béranger. Cette publication a souffert de la réaction que la mémoire du poëte a eue a subir au lendemain de sa mort. Voilà déjà dix ans que la popularité de Béranger a commencé visiblement à décroître ; c’était encore de son vivant ; mais une popularité si haut montée ne pouvait décliner doucement et baisser petit à petit : il s’est bientôt déclaré, lui disparu, un entraînement en sens contraire ; et, comme, après une grande marée, on a eu sous les yeux un vaste reflux.
Mon dessein n’est pas de revenir ici sur l’œuvre du poëte et du chansonnier. On m’a fait l’honneur de me dire que c’était moi-même qui, dans le temps, avais le premier attaché le grelot. Je ne me dédis en rien de ce que j’ai écrit autrefois dans ce même journal[2]; seule-