Page:Sainte-Beuve - Nouveaux Lundis, tome 8, 1885.djvu/395

Cette page n’a pas encore été corrigée

Lnndi S9 août 1864.

CATINAT.

La figure du maréchal de Gatinat, même en la dégageant de l’espèce de légende philosophique dont on Tavait un peu obscurcie, en ne se gardant pas moins de l’admiration routinière qui arrondit les traits et 6te à la physionomie son accent, est et restera une des plus belles, des plus pures et des plus originales du XVII* siècle. De tout temps je me suis senti attiré par elle ; mais la publication des deux derniers volumes de l’ouvrage de M. Camille Rousset sur Louvois (1) est venue raviver et satisfaire à la fois ce désir. Catinat y est montré au vrai, au naturel, en action, d’après ses œuvres et ses paroles ; il n’y a guère qu’à l’y découper pour le dessiner aux yeux et le faire saillir avec plus de relief et de singularité qu’on ne se le permettait autrefois dans les plus beaux Éloges académiques. Des notes manuscrites, puisées aux sources, et dont je dois ’ (1) Voir surtout, dans le UI* et le IV* volume, les chapitres qui traitent des affaires du Piémont.

VjOOQ IC