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À LA PRINCESSE

encore souffrant et pouvant peu parler. Il me semble que je prends un peu de son mal, — plus bas et dans les bronches. Je me sens très-souffrant, et je vais suspendre après lundi en huit pour un mois mon travail, afin de me recueillir un peu.

Agréez, Princesse, l’expression de mon respectueux attachement.


XLII


Ce 21.
Princesse,

Voilà la dénonciation que cet honnête homme d’évêque d’Orléans[1] vient de lancer contre nos

  1. M. Dupanloup a tellement écrit de lettres, qu’on ne sait plus à laquelle M. Sainte-Beuve faisait allusion dans le billet suivant, sans date précise :

    « Ce 21 aout.

     » Voici, Princesse, cette lettre politique du pétulant évêque. Je crois cette fois que vous pouvez user du précepte : Mettez-vous en colère et ne péchez pas. — Ce n’est pas pécher que de se sentir irrité contre ces intrusions du pasteur dans la politique la plus journalière. —

     » Daignez agréer, Princesse, l’expression de mes sentiments les plus respectueux et dévoués. »