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À LA PRINCESSE

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et inviolable attachement.


CCLXI

Ce 22 septembre 1868.
Chère Princesse,

L’heureuse visite m’avait remonté pour un temps, mais peu à peu je suis revenu à mon niveau et à cette disposition habituelle qui est peu variée et sans mouvement. Il est inconcevable comme l’idée et la certitude qu’on ne fera plus jamais certaines choses, certains voyages, certaines promenades, des choses même qu’on n’eût peut-être jamais faites, vous calme au fond jusqu’au point de vous glacer et de produire une mortification profonde dans toutes les joies de l’esprit, qui ne sont le plus souvent que des désirs. Mais je ne viens pas prêcher sur ce ton d’ennui. M. Giraud m’a rapporté des échos de Saint-Gratien, il est amoureux de la statuette. — M. Benedetti doit en savoir un peu