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À LA PRINCESSE

semblable cérémonie par un enfant[1], lequel, à ne tenir compte que des études, serait encore assis sur les bancs les plus inférieurs ? Le reste n’a été qu’une conséquence[2].

Je suis fort affecté de tout ce que je vois et j’observe. Baudrillart est une plume honnête, mais qui réussit peu auprès du public ; et qu’est-ce qu’un journaliste qui ne réussit pas ? « Je crois souvent reconnaître Sacy sous ses phrases. Sacy a été, en son temps, un bon journaliste ministériel : il est usé. Son gendre ne sera jamais un journaliste à plume adroite et alerte. La combinaison n’a pas été heureuse[3]. — Ils sont, à chaque instant, condamnés à combattre le Journal des Débats, dont ils ont été, dont ils sont sortis et avec qui on était accoutumé à les identifier. C’est une position fausse.

Mais je rabâche moi-même et je fais comme

  1. Le prince impérial occupait une place d’honneur à la distribution des prix du grand concours (10 août 1868).
  2. L’ovation faite à l’un des élèves couronnés, fils du général Cavaignac.
  3. MM. de Sacy et Baudrillart avaient pris la direction du Constitutionnel.