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À LA PRINCESSE

qui disent que la douleur n’est pas un mal. Je fais mon possible pour le croire.

Il m’est survenu, depuis ces jours derniers, un assez grave souci. Le secret n’étant pas mien, j’ai dû le garder[1].

J’ai vu hier Claude Bernard, à qui je me suis confessé comme à un médecin excellent. Il m’a paru content.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et inviolable attachement.


CCXXXVII

Ce 19 janvier 1868.
Princesse,

Nous ne recevons que d’aujourd’hui la réponse à la question que vous aviez eu la bonté de m’adresser : c’est bien du ministère de la guerre que dépend la rémission de la peine…

  1. Le prince Napoléon avait adressé, sous forme de lettre, à M. Sainte-Beuve, un mémoire sur l’expédition romaine d’octobre 1867 et l’affaire de Mentana, qui devait paraître dans le journal le Siècle, précédé d’une lettre d’envoi de M. Sainte-Beuve à M. Havin. La publication en fut interdite au journal au moment même où le numéro allait être mis sous presse.