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LETTRES

cesse, je suis de ceux qui regardent tous les matins la couleur du temps.

Daignez agréer, Princesse, l’expression de mes respects et de mon dévouement.


XV


Ce 18 novembre.
Princesse,

J’aurai l’honneur de me rendre mercredi à votre aimable invitation.

Vous aurez lu ce matin M. de Barante sur la duchesse de Sagan[1]. C’est de la littérature de vieillard, c’est bien éteint. Il ne dit pas trop le contraire de la vérité ; il ne parle pas trop de ses vertus. Pourtant, si j’avais été diable, — et beau diable, — j’aimerais à être peint autrement.

Veuillez agréer, Princesse, l’expression de mes plus respectueux et dévoués sentiments.

  1. Voir le Journal des Débats du 18 novembre 1862. L’article est intitulé : Mme  la duchesse de Talleyrand et de Sagan.