Page:Sainte-Beuve - Lettres à la princesse.djvu/272

Cette page a été validée par deux contributeurs.
265
À LA PRINCESSE

Je compte bien, Princesse, aller vous porter mon hommage un de ces avant-dîners.

Daignez agréer l’expression de mon tendre et respectueux attachement.



CXCIII

Ce 1er  mars 1867.
Princesse,

Sans le dire, il se trouve que je pense aux mêmes choses qui vous occupent. Il y a, en effet, deux systèmes, deux esprits qui sont en présence et aux prises en ce moment ; et, comme on a passé à moitié de l’un à l’autre, il est difficile d’avoir un pied par-ci et un autre par-là ; chacun vous tire à soi et vous pousse : dans quelle intention ? Dieu le sait. Il faut une bonne tête et un flegme sans pareil pour ne pas broncher dans cette position. J’espère que, la santé aidant, la bonne tête y suffira.

Je n’ai vu personne de ceux dont vous me parlez, Princesse, et j’en suis à la simple lecture des journaux, qui me laisse de la réflexion