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À LA PRINCESSE


CLXV


Ce 25 juin 1866.
Princesse,

Certainement Saint-Gratien aura mes hommages et mes dévotions cette année comme les précédentes : et que ne puis-je, chaque année, au lieu d’acquérir plus de lenteur, devenir plus léger au gré de mon désir et de ma pensée ! — J’ai vu M. Giraud ; je lui ai dit vos bons souvenirs ; il aura l’honneur de vous aller visiter un de ces matins, car il n’a plus de soirées. J’ai brisé avec lui plus d’une glace ; je vous dirai le détail de cette conversation. — Je m’arrangerai pour arriver mercredi un peu de bonne heure : que votre sollicitude aimable ne s’inquiète pas de l’heure ni du moyen d’arriver ; tout cela est si facile, et je suis un peu l’homme des manies. — Douce manie, comme diraient les anciens poètes, que celle qui mène à vous et à ce charmant séjour ! »

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.