user. Je me trouve avoir invité pour samedi deux amis à dîner au restaurant, et je ne pourrai être libre que vers dix heures. Ce serait un peu tard. Je ne saurai donc le résultat que par la voix publique. Ces premières représentations sont parfois embarrassantes. Est-ce que Votre Altesse connaît déjà la pièce[1] ? Vous l’a-t-il lue ? Je suis homme à rôder autour du théâtre, et même à y entrer tout à la fin, s’il y a bouquet et succès.
J’ai causé un peu l’autre jour avec M. de la Valette. Il a évidemment des projets pour la reconstitution de la presse du gouvernement. M. de Calonne et sa Revue m’ont paru condamnés sans retour dans son esprit. En l’écoutant et en entrevoyant les remaniements auxquels sera sans doute soumise cette presse du gouvernement, je me félicitais tout bas de ne plus être à bord qu’en amateur, de ne plus dépendre, corps et âme, de ces vicissitudes de volonté, et je
- ↑ La première représentation de la pièce de M. Émile de Girardin, les Deux Sœurs, devait avoir lieu le samedi 12 août 1865.