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À LA PRINCESSE

avance sur Catinat[1]. — J’ai hâte de sortir avec lui de l’épisode des Barbets.

— J’ai vu, l’autre matin, M. Lebrun ; il m’a parlé de différentes choses avec beaucoup d’amabilité. Je ne vous cacherai point pourtant, Princesse, que j’ai entrevu dans ce qu’il m’a dit des marques de votre intérêt et d’une amitié, j’ose dire, en laquelle j’ai entière confiance. Il n’a pu si bien dissimuler ses conseils que je ne sois remonté à la source. J’ai toujours évité, ou plutôt je n’ai pas rencontré l’occasion de vous parler sur ces choses à cœur ouvert ; je ne dirai ici qu’un mot, c’est que la manière de vivre qui me serait le plus agréable serait celle qui serait ainsi faite que je pourrais, avoir l’honneur et le bonheur de vous voir plus souvent.

À jeudi donc, Princesse, si vous le permettez, et daignez agréer l’expression de ma gratitude et de mon respectueux dévouement.

  1. L’étude sur Catinat, qui a été recueillie depuis dans le tome VIII des Nouveaux Lundis.