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Ce qui manque à Cousin, c’est l’entière franchise : il fait de la politique en tout, il a du manége. En phiosophie, il ne dit pas son fin mot ; s’il juge M. Royer-Collard, il le tire à lui ; s’il combat Salvandy sur la loi de médecine, il s’inquiète bien moins d’avoir raison sur le fond du débat que de démolir la loi de son adversaire. à l’académie, il éternise avec Hugo des dicussions dans lesquelles ce dernier a pourtant raison quelquefois. Cousin n’est qu’un grand chef d’école et de parti ; ce n’est pas un philosophe.


Il y a deux sciences indispensables pour s’orienter avec quelque sûreté dans ce qu’on appelle la métaphysique, c’est la physiologie et les mathématiques : nos éclectiques modernes n’ont étudié ni l’une ni l’autre.