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de foi ; il n’a fait qu’y mettre deux ou trois pâtés en y ouchant. Je l’aimais, je faisais grand cas de lui, mais dans une certaine mesure, et non pas comme d’un dieu ni d’un révélateur. Or c’est ce dernier rôle ni plus ni moins qui le tente, et toute son ambition s’y est tournée. Il s’est mis à endoctriner des femmes et des ouvriers, à avoir des dévotes et des séides. Tous moyens lui sont devenus bons… dès que j’ai eu bien avéré ce point, il n’a plus été pour moi qu’un charlatan chez qui le vrai et le faux s’amalgament selon les vues et les intérêts de la circonstance… après cela, faites-moi lire son dialogue le carrosse de M. Aguado ; car, encore un coup, je reconnais à Leroux des idées et une certaine puissance confuse… »


on remarque souvent que les santés délicates se fortifient et se raffermissent en avançant dans la vie. C’est que dans la jeunesse les organisa-