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votre esprit tout ce qu’il faut pour m’aliéner. Et encore ces lettres sont faites pour vous revenir, pour ne pas me rester : ce serait en effet trop grave. Cela ne peut aller ainsi. Que ferai-je ? Irai-je en Grèce le 20 septembre jusqu’au commencement de novembre ? On me l’a proposé ; c’est possible que je le fasse, pour mettre encore plus d’espace entre nous. Peut-être irai-je tout bonnement en Suisse voir, le mois prochain, mes bons amis. N’ayez pas peur, je ne dirai pas où je vais et je ne vous verrai certainement pas. Voyez-vous, chère madame, vous ne savez pas les paroles qui touchent, qui apaisent, quelque chose qui ne soit pas écrit en vue de votre gloire.

Allez, je vous voudrais heureuse, mais je sens que nous nous sommes trompés.