Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Beuve. Il va rouler son rocher de Sisyphe pendant quatorze lettres, car la dame, paraît lui avoir tenu la dragée haute. Nous ne savons pas, il est vrai, la fin de l’histoire. Nous n’en avons que le cadre à peine ébauché : nous le donnons tel quel, avant les lettres qui en sont le commentaire le plus naturel[1].

JULES TROUBAT.
  1. Sainte-Beuve a donné dans son étude sur Gavarni (Nouveaux Lundis, t. VI) un petit roman par lettres du grand artiste, assez semblable à celui-ci. Le sien, inédit jusqu’à ce jour, avait la priorité. Il y a, au fond, de l’analogie entre les deux héroïnes : toutes deux éprises d’esprit, appartenant au monde aristocratique, se livrant à moitié seulement (un peu chipies l’une et l’autre), troublant et inquiétant beaucoup, par cela même, celui qui se sent encouragé par ce demi-abandon, et qui n’en veut pas démordre. — Pour Sainte-Beuve, l’homme des coteaux modérés, il dut souffrir, car l’escarpement avait été rude.