Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de beauté, ajouta tout d’un coup, comme saisie d’une inspiration lumineuse : « Mais que ne voit-elle monsieur le Régent ? c’est monsieur le Régent qu’il faut voir. » Un sourire rapide et équivoque passa sur quelques visages de femmes, mais presque toutes s’accordèrent à répéter : « C’est monsieur le Régent qu’il faut que vous voyiez ! » Madame de Noyon, que frappait une nouvelle perspective, entrait dans cet avis avec une facilité et une satisfaction qui ne semblait en peine d’aucune conséquence ; et madame de Pontivy elle-même, dans la franchise de son âme, ouvrait la bouche pour dire : « Eh bien ! oui, je verrai, s’il le faut, monsieur le Régent », quand M. de Murçay, qui jusque-là avait gardé le silence, s’avançant brusquement vers