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» Pas jolie, mais mieux.

» J’ai toujours distingué (c’est Sainte-Beuve qui parle) les femmes belles en trois classes :

» 1o Celles qui le sont ;

» 2o Celles qui l’ont été et qui le sont toujours ;

» 3o Celles qui auraient dû l’être, et qu’un simple accident a voilées, mais en qui tout révèle la première intention naturelle. Combien elle était de celles-là ! »


D’où il faut conclure qu’elle n’était pas précisément belle ni jolie, au sens vulgaire du mot.

Si nous donnions ici un libre cours à nos souvenirs, nous raconterions une ou deux anecdotes que nous tenons de Sainte-Beuve.

C’était fête chaque soir, en ce temps-là, au château de ou du… n’importe ! Un célèbre surintendant de l’avenir n’y trouvait pas de cruelles, au contraire. C’était lui, plutôt, qui était quelquefois le cruel, le barbare. Dans ces châteaux qui sont comme des hôtels garnis, et où l’on peut entendre d’une chambre à l’au-