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CORRESPONDANCE

pères ou vos grands parents, ceux mêmes qui souriaient à mon enfance. Soutenez, messieurs, étendez dans les diverses carrières savantes, industrielles et libérales que vous suivez avec émulation, l’honneur du nom boulonnais, inséparable du grand nom de France.

Agréez, messieurs, l’expression de ma gratitude et de mon dévouement.


CCXC.
a m. le maire de boulogne.
Ce 4 mai 1865.
Monsieur le maire et cher compatriote,

Aucune des félicitations qu’on me fait l’amitié de m’adresser ne pouvait m'être plus chère ni plus honorable que celle que je reçois, par votre organe, de ma ville natale, de cette patrie boulonnaise à laquelle mon cœur est resté si fidèlement attaché même durant des années d’absence. Déjà la ville de Boulogne avait fait preuve envers moi d’une grande indulgence en daignant, par un privilége tout particulier, admettre mon buste[1] dans sa Bibliothèque, à côté de celui de l’illustre Daunou. Aujourd’hui, en voulant bien prendre part à la haute faveur dont vient de me

  1. Ce buste de Sainte-Beuve qui fait pendant à celui de Daunon, à la Bibliothèque de Boulogne-sur-Mer, est l’œuvre du statuaire Mathieu-Meusnier. Il a été exécuté en 1859.