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DE C.-A. SAINTE-BEUVE
CCCXII.
a m. alfred darimon[1].
Ce 24 octobre 1865.

Cher monsieur,

J’ai beaucoup travaillé à Proudhon et je suis en train de terminer la première partie, qui ne fera pas moins de quatre articles de la Revue[2], et qui va jusqu’en 48. J’ai besoin de préciser un petit détail. Lorsque vous allâtes le voir le lendemain de la révolution de Février et que vous le trouvâtes dans cette mansarde avec sa malle et deux chaises, Blanqui et Flotte présents, était-ce bien rue Dauphine, hôtel de Dijon ? On me dit qu’il n’y a pas d’hôtel de Dijon, rue Dauphine, ou qu’il n’y en a plus. Pourriez-vous préciser là-dessus vos souvenirs ? Il n’y a pas, vous le savez, pour un biographe deux manières d’être exact.

Agréez, cher monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus obligés et dévoués.

P.-S. — Il y a bien, rue Mazarine, un hôtel de la Côte-d’Or ; ne serait-ce point là plutôt que vous avez vu Proudhon, qui, dans ses séjours à Paris, demeurait le plus habituellement rue Mazarine ?

  1. Député au Corps législatif.
  2. La Revue contemporaine.