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DE C.-A. SAINTE-BEUVE.

Débats a dit que c’était la plus grosse chose qui fût arrivée au Sénat depuis dix ans. Je ne puis m’empêcher de rester un peu froid, ayant un faible pour les joueurs d’orgue, et ne trouvant pas absolument mauvais que le pauvre monde glane après la moisson.

Je vous serre cordialement la main, cher et aimable confrère.

P.-S. — Je vous prie de présenter mes respectueux hommages à madame Camille Doucet et aussi à mademoiselle.


CCC.
a m. siméon pécontal
15 juillet 1865

Cher poëte,

J’aurais dû déjà vous remercier de m’avoir rappelé votre gracieuse Aniel. D’autres personnes, qui la savent par cœur, me l’avaient déjà rappelée, à votre défaut.

Mais, maintenant, il faut que vous ayez la bonté de me dire avec précision où vous avez pris l’idée de cette légende. On me dit que c’est dans les Chants du Nord, de Marmier. Il paraît que c’est là également que Luzel a puisé. Le mérite du poëte est dans l’exécution. Vous n’avez pas à craindre d’indiquer vos sources. Ici, il est évident qu’il y a eu une source commune, M. Luzel ne vous ayant pas lu.

Tout à vous.