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SAINT NIL


TRAITÉ DE LA PRIÈRE



PROLOGUE

Je brûlais de la fièvre des mauvaises passions, mais comme à l’ordinaire le simple toucher de ta pieuse lettre m’a remis, et par une heureuse imitation du grand Maître et Docteur tu as ranimé mon esprit fatigué à l’extrême. Rien d’étonnant à cela, car tu as toujours eu les parts de choix, comme le bienheureux Jacob. Après un excellent service en vue de Rachel tu as reçu Lia, et tu recherches encore la bien-aimée pour qui tu avais déjà fourni sept années pleines. Quant à moi, j’avouerai qu’ayant peiné toute la nuit je n’avais rien pris, néanmoins sur ta parole j’ai jeté le filet, et j’ai pêché une foule de poissons au nombre de 153, dont je n’ose dire qu’ils soient grands. Je te les envoie dans la corbeille de la charité, en un même nombre de chapitres, en accomplissement de ta requête. Vraiment je t’admire et j’envie ton excellente disposition et le très vif désir que tu as de ces chapitres sur l’oraison ; car ton désir ne se borne pas à des mots tracés à la main