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traité de la prière

pautés, ni les puissances ne pourront nous séparer de la charité du Christ[1].

113. Par la vraie oraison le moine devient semblable aux anges.

114. Si tu désires voir la face du Père, écarte toute forme ou figure au temps de l’oraison.

115. Ne désire pas voir sensiblement les anges ni les puissances ni le Christ même, de crainte de perdre complètement la raison, et de recevoir le loup au lieu du berger, en adorant les démons ennemis.

116. Le principe de cette erreur, c’est l’illusion de l’esprit qui le pousse à chercher Dieu sous des formes ou des figures.

117. Je dirai ma pensée que je dis même aux jeunes moines : Heureux l’esprit dégagé de toute forme au temps de l’oraison.

118. Heureux l’esprit qui par une oraison sans distraction conçoit toujours un plus grand désir de Dieu.

119. Heureux l’esprit qui au temps de l’oraison est immatériel et pauvre.

120. Heureux l’esprit qui au temps de l’oraison possède la parfaite insensibilité.

121. Heureux le moine qui s’estime la balayure de tous.

  1. Rom., VIII, 38.