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ITINÉRAIRE
DE L’ÂME A DIEU.

PROLOGUE.

J’invoque, en commençant, le premier principe, le Père éternel, d’où descend toute illumination, comme de la source même des lumières, d’où viennent toute grâce excellente et tout don parfait ; je l’invoque par Jésus-Christ, son Fils et Notre-Seigneur, afin que, par l’intercession de la très-sainte vierge Marie, Mère de ce même Fils, et du bienheureux François, notre guide et notre père, il éclaire les yeux de notre fine et dirige nos pas dans la voie de cette paix qui surpasse tout sentiment. C’est Jésus-Christ qui l’a enseignée et donnée aux hommes, et de nos jours, François, notre salut père, en a été de nouveau le prédicateur, car il l’annonçait au commencement et à la fin de toutes ses prédications, il la souhaitait en toute rencontre et soupirait après elle en toutes ses contemplations, semblable à cet homme de Jérusalem, à ce prophète pacifique qui se conservait dans la paix avec ceux qui haïssaient la paix, et s’écriait : Demandez tout ce qui peut contribuer à la paix de Jérusalem[1]. En effet, il savait que le trône de Salomon n’était fondé que sur la paix, car il est écrit : Il a établi sa demeure dans la paix et en séjour dans Sion[2] .

  1. Ps. 119 — 121.
  2. Ps. 75.