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  • gard du pape, commença par demander au roi

des adoucissements dans l’exercice du droit de la régale, avouant qu’il y avoit quelque chose à dire dans la manière dont il étoit exercé. Louis XIV ne voulut pas se montrer moins modéré que ses évêques, et il fut arrêté par un arrangement final « que le roi ne conféreroit plus les bénéfices en régale ; mais qu’il présenteroit seulement des sujets qui ne pourroient être refusés. »

(1682) A peine cette déclaration eut-elle été vérifiée au parlement, que les prélats s’empressèrent de porter au pied du trône leurs humbles remerciements, reconoissant que le roi leur donnoit par cet arrangement plus qu’il ne leur avoit ôté ; tous signèrent sans difficulté l’extension de la régale si heureusement modifiée, et se réunirent pour écrire au pape une lettre dans laquelle, après avoir cité force passages des Pères pour lui démontrer combien il étoit nécessaire que la bonne intelligence ne fût point troublée entre l’empire et le sacerdoce, ils invitoient le père commun des fidèles à céder aux volontés du plus catholique des rois, lettre que les jansénistes eux-mêmes déclarèrent pitoyable, et à laquelle Innocent XI ne répondit que par un bref qui cassoit tout ce qui avoit été fait au sujet de la régale, reprochant en même temps à ces évêques cette foiblesse honteuse qui ne