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des fêtes qui célébroient tant de royales alliances, Louis savoit s’occuper de soins plus importants ; et ne pouvant se dissimuler que la paix qu’il avoit imposée à ses ennemis étoit une paix forcée et qu’ils n’avoient acceptée que pour la rompre, dès qu’ils en trouveroient l’occasion favorable, il pensoit, au milieu de cette paix, à tout préparer pour la guerre ; faisoit fortifier les frontières de Flandre et d’Allemagne ; assuroit, par la construction d’une forteresse, celle des Pyrénées[1] ; ordonnoit, dans ses places maritimes, des travaux propres à compléter la défense de ses côtes ; faisoit bâtir un nouveau port[2] ; augmentoit sa marine et en perfectionnoit l’organisation. Il exerçoit en même temps son armée de terre par tous les moyens qui pouvoient y entretenir l’activité et la discipline ; enfin rien n’échappoit à sa vigilance ainsi qu’à celle de ses ministres dans l’ensemble et dans les détails de l’administration de ses vastes États. Heureux si, se renfermant dans ces soins dignes d’un foi, il n’eût, au sein d’un si glorieux

1 Les travaux qu’il fit faire à cette[**cet ? ] effet furent tels, que tous les passages par où les ennemis auroient pu pénétrer en France du côté de la Lys, de l’Escaut, du Rhin, de la Sarre, de la Moselle et de la Meuse, leur furent fermés ; il garantit la frontière des Pyrénées en faisant construire la forteresse de Mont-Louis en Cerdagne. (Mém. de l’abbé de Choisi.)

2 Le port de Rochefort.