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  • roi, ramené de nouveau en Alsace par son infatigable

ennemi, qui y rentroit lui-même pour aider Montelar à achever la défaite de l’autre corps de l’armée impériale qu’il réduisit à repasser le Rhin par capitulation, ce prince ne reparut dans cette province que pour se faire battre par le maréchal à Cokerberg, et lui voir prendre au delà du Rhin, sans pouvoir la secourir, l’importante place de Fribourg. Le maréchal de Navailles soutenoit en même temps sur les frontières d’Espagne l’honneur des armes françoises, et s’y illustroit par une retraite non moins honorable que des victoires.

Ainsi s’accroissoit ce désir et ce besoin de la paix que les Hollandois ne cessoient de manifester, tandis que leurs puissants alliés, qui les voyoient sur le point de leur échapper, redoubloient d’instances auprès du roi d’Angleterre pour obtenir de lui qu’il entrât enfin dans cette ligue générale de l’Europe contre son seul ennemi. Le prince d’Orange, qui partageoit leurs alarmes, crut devoir aller intriguer à Londres même, contre le système adopté par Charles II. Celui-ci fit bien voir en cette occasion combien sa prévoyance de l’avenir étoit foible, et à quel point le donnoient les intérêts et les besoins du moment : pressé de toutes parts et par les instances presque menaçantes de son peuple et de son parlement, et par ce besoin qu’il avoit d’un appui que