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toutes choses restassent dans l’état où le sort des armes les avoit placées, il ne sembloit pas possible qu’il pût résulter un accommodement quelconque de prétentions aussi opposées.

(1677-1678) De nouveaux succès pouvoient seuls trancher la question ; et sans suspendre les négociations, ce fut dans la continuation de la guerre que Louis XIV chercha les moyens d’obtenir cette paix, et de l’avoir telle qu’il la vouloit. Il croyoit qu’il y alloit de sa gloire, et, en effet, pendant deux campagnes, il continua encore de combattre et de vaincre. Dans la première son armée de Flandres, que commandoit sous lui le duc de Luxembourg, prit Cambray, Valenciennes, Saint-Omer, et mit en déroute le prince d’Orange à la bataille de Montcassel. Sur le Rhin, le baron de Montelar et le maréchal de Créqui, opposés aux impériaux que commandoient le prince de Saxe-Eisenak et le nouveau duc de Lorraine, ne furent ni moins habiles ni moins heureux. Celui-ci, qui avoit cru l’occasion favorable pour prendre possession des états dont il venoit d’hériter, y étoit à peine entré qu’il se vit obligé d’en sortir ; et sans cesse harcelé dans ses marches par le maréchal qui ne le perdit pas de vue un seul instant, forcé de renoncer à faire sa jonction avec le prince d’Orange qui, toujours malheureux dans ses siéges, levoit encore celui de Charle-*