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commençoit à jeter quelque trouble dans son esprit, et il étoit maintenant celui qui désiroit le plus cette paix, sur laquelle il s’étoit montré naguère si exigeant et si difficile. Les Hollandois, si humbles alors, avoient repris leur première insolence, et lui faisoient des, demandes que sa dignité le forçoit de rejeter[1], qui n’avoient d’autre but que de rompre les conférences d’un congrès dont il n’y avoit presque plus rien à espérer, et pendant lequel l’empereur achevoit de lui enlever presque tous les alliés que lui avoient faits ses négociations et ses bienfaits.

(1674) Cette paix, que désiroit si vivement Louis XIV, étoit alors ce qu’appréhendoient le plus Léopold et l’Espagne ; et cette appréhension s’accroissant de certaines propositions modérées que le prince Guillaume de Furstemberg, ministre de l’électeur de Cologne, vint présenter à la diète de la part du roi de France, propositions dont le but étoit de tranquilliser les princes de l’empire sur les craintes qu’ils avoient pu concevoir en ce qui touchoit leur propre sûreté, et de les détacher ainsi du chef de l’empire, dont ils ne se

1 Ils demandoient que le duc de Lorraine, vassal du roi de France, fût admis au congrès comme puissance indépendante, et que ses ministres y traitassent d’égal à égal avec ceux de son