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noître en elle un ascendant auquel ils auroient voulu se soustraire, et qu’ils essayèrent vainement de détruire. Sous ce règne commencèrent à se perfectionner toutes les industries qui développent et régularisent cette partie matérielle de l’ordre social, à laquelle on a donné si improprement le nom de civilisation ; mais sa plus grande gloire fut d’avoir vu fleurir autour de lui, simultanément et dans tous les genres de littérature, les plus beaux génies qui aient illustré les temps modernes. Telle est cette gloire qu’elle éblouit les yeux du vulgaire (et, sous beaucoup de rapports, le vulgaire abonde dans tous les rangs), et couvrant de ses rayons tout ce qui l’environne, les empêche de pénétrer plus avant et de découvrir, sous cette enveloppe brillante, la plaie profonde et toujours croissante de la société. Quant à nous à qui la révolution a appris ce que valent les lettres et les sciences humaines pour la durée et la prospérité des empires, nous ne nous arrêterons point à ces superficies ; et, aidés de cette lumière que les ténèbres de notre âge ont rendue encore plus vive, plus pénétrante, pour ceux qui la cherchent « dans la simplicité du cœur et dans sa sincérité[1], » nous oserons juger à la fois et le grand siècle, ainsi qu’on l’appelle, et le grand roi qui y a présidé.

  1. II. Cor. i, 12.