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Rue Saint-Maur. Elle donne, d’un côté dans la rue de Sèvre, de l’autre dans celle des Vieilles-Tuileries. C’est ainsi qu’elle est nommée sur le plan de Gomboust et sur ceux qui en ont été copiés. Dans les archives de Saint-Germain, on lit qu’en 1644 cette abbaye donna, par bail à cens et à rente, une certaine quantité de terrain à un épicier nommé Pierre Le Jai, à la charge d’y bâtir et percer deux rues qui porteroient les noms de Saint-Maur et de Saint-Placide, deux religieux célèbres de l’ordre de saint Benoît.

Rue Mézière. Elle donne d’un côté dans la rue Pot-de-Fer, de l’autre dans la rue Cassette. Sauval a commis sur cette rue plusieurs erreurs qu’il est inutile de relever ; il nous suffira de dire qu’elle devoit son nom à l’hôtel de Mézière, dont les jardins régnoient le long de cette rue[1].

Rue de Molière. Elle donne d’un bout dans la rue de Vaugirard, de l’autre sur la place du Théâtre-François, et date, comme toutes les rues environnantes, de l’origine de cet édifice.

Rue Notre-Dame-des-Champs. Elle aboutit aux rues de Vaugirard et d’Enfer, au coin de celle de la Bourbe. Son nom lui venoit de l’église Notre-Dame-des-Champs, occupée depuis par les carmélites, parce qu’anciennement ce chemin y conduisoit. Aux quatorzième et quinzième siècles on le nommoit le chemin Herbu, et depuis rue du Barc, sans qu’on sache bien précisément à quelle occasion. Peut-être,

  1. Voyez p. 365.