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Vaugirard. Les auteurs ont varié sur la manière d’écrire son nom : on lit Farou, Ferrou, Ferron, Feron, Faron, Farouls. Sauval s’est trompé lorsqu’il lui fait prendre le nom de rue des Prêtres[1] : ce nom fut effectivement donné, dans le dix-septième siècle, au cul-de-sac Férou, mais jamais à la rue. Piganiol, son copiste, est embarrassé d’en trouver l’étymologie ; cependant, s’il eût visité exactement les titres de l’abbaye Saint-Germain, il auroit pu y voir, dans le terrier de 1523, que les quatre chemins qui aboutissoient en cet endroit au chemin de Vaugirard, s’appeloient ruelles Saint-Sulpice, parce qu’elles étoient ouvertes entre l’église et le clos Saint-Sulpice, enclavé aujourd’hui dans le jardin du Luxembourg. Celle dont nous parlons étoit du nombre, et reçut le nom de Férou, parce qu’Étienne Férou, procureur au parlement, y possédoit quelques maisons et jardins contigus au cimetière, situé alors au côté méridional de l’église. La construction du portail et de la nef de Saint-Sulpice mit dans la nécessité de retrancher une partie de cette rue, qui aboutissoit auparavant au presbytère.

Rue de la Foire. On appelle ainsi le passage qui conduisoit à l’ancienne Foire Saint-Germain. Il a son entrée dans la rue du Four.

Rue des Fossoyeurs[2]. Elle donne d’un côté dans la rue de Vaugirard, de l’autre dans la rue Palatine, vis-à-vis la porte méridionale de l’église Saint-Sul-

  1. Tome 1, page 133.
  2. Elle porte aujourd’hui le nom de rue Servandoni.