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toutefois on y voyoit quelques maisons dès 1388, et le terrier de l’abbaye, de 1523, le nomme rue de Buci.

Rue des Canettes. Cette rue, qui aboutit à la rue du Four et à celle du Vieux-Colombier, étoit anciennement appelée rue Saint-Sulpice, parce qu’elle conduisoit à l’église qui porte ce nom. On trouve aussi sur un plan manuscrit de 1651 rue Neuve-Saint-Sulpice ; mais le nom quelle porte aujourd’hui est indiqué dès 1636, et provient d’une maison où étoit une enseigne des trois Canettes[1].

Rue du Canivet. Elle traverse de la rue Férou dans celle des Fossoyeurs. Elle étoit ainsi nommée dès 1636, et l’on n’a de renseignements certains ni sur l’étymologie de ce nom, ni sur le temps où la rue a été percée. On a écrit Ganivet sur quelques plans.

Rue Carpentier. Elle traverse de la rue Cassette dans celle du Gindre. En 1636, elle est appelée Charpentier. On trouve sur quelques plans Apentier, Arpentier et Charpentière.

Rue Cassette. Cette rue commence à celle du Vieux-Colombier, et aboutit à la rue de Vaugirard. Son véritable nom est Cassel ; elle le devoit à l’hôtel qui y étoit situé[2], et ce nom fut même donné aux rues Neuve-Guillemin et du Four. Celle dont nous parlons est ainsi appelée dès 1456. La dénomination de

  1. À la fin du xive siècle, auprès d’une maison de cette rue, dont l’enseigne étoit le chef Saint-Jean, il y avoit une rue ou ruelle qui portoit aussi ce nom : elle n’existe plus.
  2. Voyez p. 365.