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de l’enceinte de Philippe-Auguste, l’abbé Gérard fit construire, en 1274, seize autres étaux[1].

Entre plusieurs erreurs que Sauval a commises au sujet de cette rue, il suffira de relever celle par laquelle il donne le nom des Boucheries à l’une de ses parties où l’on n’en avoit point établi. Cette partie, qui s’étendoit depuis la rue des Mauvais-Garçons jusqu’à celle des Fossés Saint-Germain, dite de la Comédie, étoit alors une place, qui fut vendue, au treizième siècle, à Raoul d’Aubusson, pour y faire un collége.

Rue de la Bourbe. Elle traverse de la rue d’Enfer à celle du faubourg Saint-Jacques ; on la trouve désignée sous ce nom sur les plans de Gomboust, Jouvin et Bullet. Dans quelques titres elle est appelée de la Boue, aliàs de la Bourde[2].

Rue du Petit-Bourbon. Cette rue, qui commence à la rue de Tournon, et finit à celle des Aveugles, au coin de la rue Garancière, doit vraisemblablement son nom à Louis de Bourbon, duc de Montpensier, qui y avoit son hôtel[3].

Rue du Brave. Cette petite rue commence au bout de la rue des Quatre-Vents, et finit au coin de celle du Petit-Lion. Elle étoit connue sous ce nom dès 1626[4]. Cependant un titre de l’année suivante,

  1. Traité de la Police, t. Ier, p. 118.
  2. Manuscrit de Blondeau à la Bibliothèque du Roi, tome 66, premier cahier.
  3. Voyez p. 363.
  4. Arch. de Saint-Germain, A. 2, 33, 1.